La collection

Du cabinet de curiosité à la défense du patrimoine lyonnais

Pendant l’entre-deux-guerres, Pierre Renaud (1888-1954), artiste et architecte, réunit autour de lui des artistes, promoteurs de la vie culturelle à Lyon.

De ces amitiés est née une collection d’œuvres d’art exceptionnelle qui garde la trace de l’histoire de la peinture lyonnaise de 1880 à 1960. Serge et Jean-Jacques Renaud décident de transmettre cette collection paternelle unique qu’ils ont enrichie au fil de leurs rencontres à la Fondation qui porte leur nom.

Ainsi, aux peintres lyonnais de la fin du XIXème siècle comme Adolphe Appian, Antoine Ponthus-Cinier, Paul Borel ou François-Auguste Ravier, aux Ziniars (Adrien Bas, Pierre Combet-Descombes, Georges Tresch, Henriette Morel, Jacques Laplace), aux Sanzistes (Philibert-Charrin, Paul Clair), aux dessins de Tony Garnier, se sont ajoutés des œuvres d’Eugène Brouillard, de Joannès Veimberg, de Favrène, d’Henri Ughetto, de Jean Couty, d’Evaristo…

Très attachés à l’histoire de Lyon et à son patrimoine, ils installent leurs collections au Fort de Vaise se découvrant alors une nouvelle inclinaison pour le patrimoine militaire à l’origine d’un bel ensemble de gravures de vues de Lyon et de plans de fortifications, ainsi que plus de 250 affiches de la Grande Guerre complétées par le fonds d’atelier de l’affichiste Géo Dorival. Des vases grecs, des instruments d’horlogerie et des chasubles viennent compléter cet inventaire à la Prévert. De la défense des artistes et de la protection du patrimoine historique, le champ d’intérêt des fondateurs s’est étendu à la sauvegarde de l’outillage ancien, vestige de traditions oubliées et d’un savoir-faire ancestral, témoin du génie de nos ancêtres.

La Fondation Renaud se prévaut aussi de sauver des fonds d’ateliers d’artistes ignorés des collections publiques comme ceux de Louise Hornung, de Thérèse Contestin, de Luc Maize, de Jacques Bouget, de René Freychet et de Simone Gambus.